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21 août 2013

L'Hôpital Notre-Dame à la Rose

J'avais visité les Hospices de Beaune en Bourgogne mais je n'étais jamais allée à Lessines visiter l'Hôpital Notre-Dame à la Rose.
Quelle découverte !

Le bâtiment est situé non loin de la Grand-Place de Lessines dans un endroit très calme, il est superbement restauré et aménagé. Il a été fondé au XIIIe siècle par Alix de Rosoit qui en a confié la gestion à une communauté de soeur de l'ordre des Augustins qui ont reçu la mission de soigner les malades et les indigents.

Comme nous étions un peu en avance, les visites ne commençant qu'à 14 heures, nous avons pris soin de nous ... hydrater et dégustant une bière délicieuse, l'Helkiase assis sur une bien jolie terrasse aménagée à l'entrée du musée.

La visite se fait sans guide mais avec un audio-guide (je préfère cette formule).

Elle commence par la maquette des bâtiments puis en route pour le premier étage dont une partie est transformée en musée remarquablement aménagé dans une style très pur mettant bien en évidence, les différents tableaux, les objets d'art précieux, ... Y sont aussi reconstituées deux cellules monacales montrant le dépouillement dans lequel vivaient les soeurs infirmières dont la vie entière était consacrée à Dieu et aux plus démunis.

Nous avons pu ensuite visiter la merveilleuse bibliothèque

DSCN0484 et les appartements de Monseigneur.

Nous avons ensuite gagné le cloître gothique qui est une vraie merveille 

DSCN0487

Nous sommes ensuite passés par l'infirmerie réservée aux soeurs et dans laquelle une soeur a encore été soignée dans les années 80, ce qui paraît assez incroyable quand on voit lits.

DSCN0492

A côté, se situe une pharmacie. Quelle collection de flacons ! 

DSCN0495DSCN0494

Une salle entière est consacrée  à la découverte et la commercialisation d'un remède miraculeux, l'Helkiase, un antiseptique puissant découvert  par soeur Marie-Rose Carouy en 1896. Ce remède fut l'ancêtre du mercurochrome et a sauvé de l'amputation bien des ouvriers carriers de la région comme en témoignent de nombreuses lettres de remerciements. Il fut finalement interdit car il contenait du mercure.

La visite se termine par la visite de la chapelle baroque puis par la salle des malades telle qu'elle était au XVIIIe siècle.

DSCN0523 Les malades y étaient logés à deux ou même trois par lit (Il faut dire qu'il n'y avait pas de chauffage). Les rideaux des lits étaient de couleur rouge afin qu'on ne doivent pas les laver trop souvent et qu'on n'y voit pas les taches de sang ! Quel hygiène !

L'autre moitié de la salle des malades est celle qui date de 1900 et qui a servi jusque dans les années 1980.

DSCN0524On y voit tout de même un net progrès du point de vue de l'hygiène ainsi qu'au point de vue respect de l'intimité des malades. (Dans les mêmes années, à 100 m de chez moi, les personnes âgées placées dans ce qu'on appelait encore "l'hospice" étaient logées de la même manière !).

Dans la même salle, des vitrines expliquent comment étaient utilisés les instruments chirurgicaux : des trépans, des clystères, des scies, des plats pour les saignées, ... Certains instruments donnent froid dans le dos.

Très belle visite, très intéressante dans un "musée"  qui gagne à être connu.

Hôpital Notre-Dame à la Rose
Place Alix de Rosoit
7860 LESSINES

www.notredamealarose.com

 

 

 

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